Conférence sur l'intersection des violences, oppressions et vulnérabilités dans le système prostitutionnel

 

Le FFM assure la co-présidence du réseau européen des femmes Migrantes et soutien activement la campagne contre la prostitution
Le Parlement Européen travaille actuellement sur plusieurs textes majeurs pour combattre les violences faites aux femmes et la prostitution (Directive sur les violences contre les femmes et les filles, INI rapport sur la prostitution). 
Ces textes seront votés en séance plénière par le Parlement Européen en juin 2023.
Nous avons mené un travail de plaidoyer autour de ces textes (écriture d'amendements, participation aux consultations et réunions, travail en réseau, envoi de lettres aux rapporteur·es et eurodéputé·es, rencontres avec le Conseil de l'UE, etc). 
Nous organisons désormais une série d'événements pour collaborer avec le Parlement Européen en mai. 
Le 22 mai prochain, nous organisons une conférence sur l'intersection des violences, oppressions et vulnérabilités dans le système prostitutionnel, avec comme invité·es des eurodéputé·es de différents comités et partis. 
 
Nous inviterons également des journalistes et des survivantes et activistes européennes.

Dans le cadre de notre partenariat dans le projet EUROPEEN FORUM piloté par l'université de Grenade, Esther Fouchier s'est rendue à Toulouse pour animer plusieurs activités

 

 
 





 

·       Le jeudi 24 novembre à 12h00 repas débat «  Les femmes victimes de violences » Faourette 13 rue de l’Ukraine à Toulouse

Chaque jeudi depuis 30 ans l’association partage organise dans le quartier Toulouse «  grand Mirail » un repas pour les habitants du quartier avec des denrées offertes par la banque alimentaire. A la suite du repas un débat a lieu sur un thème diffèrent, ce jour là il s’agissait de la lutte contre les violences faites aux femmes.

Esther Fouchier a rappelé le continuum des violences :

Violence verbale, physique , harcèlement moral, harcèlement de rue, viol…

Ainsi que les mesures gouvernementales pour combattre cette violence.

En 2021 il y avait en France 122 victimes et en 2022 déjà 120 .

Plusieurs participantes ont présenté leur vécu , leurs difficultés et les conditions qu’elles ont du réunir pour être protégée.

Esther Fouchier a insisté sur le fait qu’il est difficile d’exercer une pleine et entière citoyenneté lorsqu’on est victime de violence et de discrimination. Elle a détaillé les recommandations du programme FORUM concernant ce thème qui est un des sept que les partenaires ont mis en évidence .

 





A 19h30 projection débat dans le cadre du cinéclub de la Diversité de Karavan, du film de Jérôme Cornuau « C’est pas de l’amour » suivi du débat

Le film raconte l’histoire de Laetitia, jeune mère au foyer, qui découvre que sa voisine Hélène est victime de violence conjugale. Harcelée mentalement et physiquement par son mari, homme en apparence charmant, Hélène refuse d'accepter son statut de victime jusqu'à se considérer coupable. Devant ce déni douloureux, Laetitia tentera tout pour la sauver.

Lors de la projection du film «  C’est pas de l’amour » à l’espace des diversités et de la laïcité, Esther Fouchier a présenté le Forum Femmes Méditerranée , notamment son action contre les violences pour la défense des droits des femmes migrantes et le projet de lutte contre les stigmatisations des étrangers, sexiste et raciste du projet Forum. Un débat a eu lieu sur les faibles peines que donne les tribunaux aux hommes violents, les difficultés de faire appliquer la loi , le peu de moyen financier pour la formation des responsables de la police, de la justice et des travailleurs sociaux . Beaucoup de témoignages de femmes victimes de violence se sont succédé au cours de la soirée.

 




·       Le vendredi 25 novembre à la Toguna – association Partage Faourette à 16h30- Rencontre débat et présentation des résultats du projet Forum avec les associations Toulousaines dans  un autre quartier de Toulouse un repas couscous a été organisé . Ensuite la présentation du dispositif de place d’hébergement des femmes de victimes de violence à Toulouse a été présenté mais le temps de fort de cet après-midi a été la réunion des partenaires et des bénéficiaires au cours de laquelle a été présenté le programme Forum dans son intégralité avec une intention particulière sur le thème des droits fondamentaux de la violence et de l’insertion professionnel . Les revendications ont été détaillés , un débat passionnant s’en est suivi et quelque revendications plus concrètes ont été formulé avec promesse par le FFM de les transmettre a l’université de Grenade et aux partenaires du FFM.

 


 


·       Le samedi 26 novembre au sein de l’APIAF 31 rue de l’Etoile à Toulouse à 10h00 Atelier d’écriture « Récits d’Exils » animé par Esther Fouchier

Dans un premier temps les 13 participantes ont pu grâce à l’exercice l’inséminateur donner des définitions de l’exil par rapport a leur vécu . Ensuite à partir d’une première phrase, « citation sur l’exil d’écrivains connus » elles ont rédigé un cours texte racontant leur parcours migratoire et leur volonté d’accéder à une forme de dignité humaine.

Le dernier exercice a consisté à inventer un récit d’exil, à partir de chiffres, personnages, carte postal et lieux piochés dans « le panier de l’exil » mais c’est surtout leur vécu qui a guidé leur plume .

 



De nouvelles associations ont rejoint le Front Feministe comme le Forum Femmes Méditerranée

 


 

Le FRONT FÉMINISTE présente

un manifeste cosigné par 62 associations et réseaux de 7 pays

 

LIBERTÉ ÉGALITÉ FÉMINISME

 

Le féminisme est un engagement pour la justice, l’égalité et la dignité. Universaliste, laïque et solidaire, il rassemble des femmes et des hommes qui, partout dans le monde, combattent le patriarcat, système de violences et d’oppressions fondé sur l’affirmation de la supériorité masculine.

 

Depuis des siècles, des féministes agissent collectivement

     pour l’égalité des femmes et des hommes, en droit et dans les faits

     pour la liberté des êtres humains et la fin des rapports de domination

     pour l’adelphité, c’est-à-dire un idéal associant fraternité et sororité.

 

 

NOUS, RESPONSABLES D’ASSOCIATIONS FÉMINISTES,

affirmons le droit des femmes au respect de leur corps sexué

et cosignons ce manifeste en dix principes.

 

 

En effet, nous constatons depuis le début du 21e siècle

     la banalisation croissante de l’exploitation sexuelle de femmes et de filles

     l’effacement du mot « femme » et du concept de sexe par des transactivistes qui agressent et menacent des féministes et des lesbiennes.

 

Nous dénonçons

     la marchandisation des femmes par la prostitution, la pornographie et la location d’utérus

     la culture du viol, inhérente au système patriarcal

     le contrôle du corps et de l’apparence des femmes

     l’effacement du sexe au profit du genre 


Nous affirmons dix principes

1.     La prostitution est une exploitation sexuelle machiste.

Il n'y a pas de droit à la sexualité. Dans de nombreux pays, les clients-prostitueurs sont, selon la loi, coupables d’un délit.

Une personne n’est ni une chose ni une marchandise. Les réseaux mafieux et les proxénètes qui organisent la traite d’êtres humains et exploitent la vulnérabilité de femmes et de filles commettent des crimes. Le consentement à un acte sexuel venant d’une femme exploitée lui est extorqué par la contrainte ou l’emprise. L’argent n’efface pas la violence.

Les personnes en situation de handicap ne veulent pas acheter des actes sexuels, même masqués sous l’appellation d’« assistance sexuelle », mais vivre dans une société plus ouverte et accessible, ce qui favorisera leur vie sexuelle et affective.

 

2. La pornographie normalise des violences sexuelles infligées à des femmes et à des enfants. Elle met en scène et propage massivement des images de prostitution, relève de la culture du viol et conforte l’ordre machiste. 

 

3. La gestation pour autrui, qu’elle se revendique ouvertement commerciale ou prétendument « éthique », revient à louer l’utérus et la vie d’une femme, en programmant la cession d’un·e enfant comme d’un objet, pour satisfaire le désir de tiers commanditaires. Or un être humain ne peut faire l’objet d’un commerce : c’est un principe fondamental du droit. Un désir ne crée pas un droit. Il n’y a pas de droit à l’enfant.

 

4. Le viol a pour unique responsable le violeur. La honte doit peser, non sur la victime, mais sur le coupable. Chercher des excuses au violeur, c’est être complice.

 

5. Les violences du conjoint ne sont pas de l’amour. L’emprise masculine dans le couple hétérosexuel relève de la possessivité et de la domination. On ne bat pas par amour. On ne tue pas par amour.

 

6. Le respect du corps et de son intégrité est un droit. Les filles et les femmes subissent contrôles et critiques de leur corps, trop gros ou trop maigre, hypersexualisé ou contraint à être dissimulé. Les mutilations sexuelles sont des crimes que l’obéissance à une tradition ne peut justifier.

                                                                                                                          

7. Le voile islamique est une oppression sexiste. En Iran, en Afghanistan ou en Arabie saoudite, des femmes qui refusent de le porter sont harcelées, emprisonnées, fouettées, tuées. En Occident, des femmes subissent des pressions de leur entourage pour le porter, d’autres le portent volontairement, ce qui n’en modifie pas le sens discriminatoire ; pour autant, cela ne justifie pas des violences envers des femmes voilées.

 

8. Le sexe relève de la nature, et le genre de la culture ; c’est l’association des deux qui constitue la personne. Le sexe est une réalité biologique, inscrite dans chacune de nos cellules, avec de multiples conséquences : production de gamètes, cycle menstruel féminin, etc. Le genre, ou sexe social, est une construction sociale et culturelle des rôles féminins et masculins qui promeut l’infériorisation du féminin et sa soumission au masculin.  

 

9. Les « personnes trans » ont droit au respect de leur choix. Elles-mêmes doivent respecter les droits et les choix des femmes.

 

10. La mixité femmes-hommes est notre modèle de société. Néanmoins, les femmes ont droit à des espaces non-mixtes dans certains cas : pour se protéger de la violence masculine (toilettes, vestiaires, prisons ou refuges) ou pour exprimer des souffrances (groupes de parole). La non-mixité peut aussi être un choix politique (groupes féministes) ou de désir (rencontres entre lesbiennes). Quant au sport, admettre des « femmes trans » dans des compétitions féminines est inéquitable pour les femmes.

 

Des femmes et des filles cumulent plusieurs oppressions,

de par leur origine ethnique, leur couleur de peau, leur âge, leur apparence,

leur lesbianisme, leur pauvreté, leur handicap, etc.

Toutes ont en commun d’être du sexe féminin.

Nous sommes solidaires avec elles.

Nous voulons un monde juste.

Liberté Égalité Féminisme 

 

 

Lancé le 8 mars 2022 par les Chiennes de garde et Zéromacho, ce manifeste du FRONT FÉMINISTE

est ouvert à la signature d’autres associations : front.feministe@gmail.com

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au 13 octobre 2022, le manifeste du FRONT FÉMINISTE est cosigné par 62 associations de 7 pays (Allemagne, Belgique, Canada, Espagne, États-Unis, France et Italie)

 

B = Belgique ; CAN = Canada ; D = Allemagne ; E = Espagne ; USA = États-Unis ;  F = France ; I = Italie

Pour certains collectifs internationaux, il s’agit de la section française.

 

 

F L’Amazone, activistes féministes radicales

F Amicale du Nid

F Bagdam Espace lesbien, Toulouse

F Centre Évolutif Lilith

F CHANCEGAL

F Chiennes de garde

F 50-50 Magazine

F Coalition internationale pour l'abolition de la maternité de substitution

F Collectif Féminicides par Compagnons ou Ex

F Collectif Femmes sans voile d’Aubervilliers

B Collectif Laïcité Yallah

F Collectif Libertaire Anti-Sexiste

F Collectif Midi-Pyrénées pour les Droits des femmes

E Comisión para la Investigación de Malos Tratos a Mujeres

F Conseil national des femmes françaises

F CoRP Collectif pour le respect de la personne

I Corrente Rosa

F CQFD Lesbiennes féministes

F le CRI, association abolitionniste de la prostitution

F Deep Green Resistance

F Dragon Bleu TV

F Encore féministes !

F Équipes d'Action Contre le Proxénétisme

F Fédération Nationale Solidarité Femmes (73 associations en France)

E Feministas al Congreso

F Femmes contre les intégrismes 

F magazine Femmes ici et ailleurs

F Femmes libres, émission sur Radio libertaire

F Femmes Monde

F Femmes pour le Dire, Femmes pour Agir

F Femmes solidaires

F Folles Saisons

B Fondation Millennia2025 Femmes et Innovation

E Forum Femmes Journalistes Méditerranée

F Forum Femmes Méditerranée

D Frauen für Freiheit

F Genre & Cultures

D KOFRA

F Libres MarianneS

F Ligue des Femmes Iraniennes

F Ligue du droit international des femmes

D Mannheim gegen Sexkauf

F Les Marianne de la diversité

F  Mémoire traumatique et Victimologie

F  Mères pour la paix

D Migrantinnen für Säkularität und Selbstbestimmung

F Mouvement des femmes kurdes

B Observatoire féministe des violences faites aux femmes

CAN Pour les droits des femmes-Québec

USA The Phyllis Chesler Organization

F Planning Familial 94, association dép. de Maisons-Alfort, Val-de-Marne

F 44 Vilaines Filles, association lesbienne féministe

F Radical Girlsss

F Rebelles du genre

F Regards de femmes

F Remue Méninges Féministe, émission sur Radio libertaire

F Réseau féministe « Ruptures »                                                       

F Réussir l’égalité femmes-hommes

F La révolution sera féministe, émission de Radio Galère, Marseille

B Synergie Wallonie pour l’Egalité entre les Femmes et les Hommes

F Women’s Declaration International - France

F collectif Ypomoni — Pour une approche éthique des questions de genre 

F Zéromacho — Des hommes contre la prostitution et pour l’égalité femmes-hommes