Pétition lancée par "la
Ligue du droit international des femmes, association créée par Simone de
Beauvoir", avec le soutien d’un collectif de plus de 100 associations et
de plus de 360 personnalités.
La pétition sera clôturée dès qu’elle aura recueilli 2024 signatures. Si vous
approuvez la lettre ouverte ci-dessous, SIGNEZ LA PETITION !
LETTRE
OUVERTE au Comité d’Organisation des Jeux de Paris 2024
En
1924 Paris accueillait pour la première fois les Jeux Olympiques mais les
femmes en étaient exclues par la volonté de Pierre de Coubertin. Il
fallut attendre les Jeux d’Amsterdam en 1928, pour qu’enfin, grâce au combat
acharné de la Française Alice Milliat, les femmes aient le droit de participer
aux épreuves d'athlétisme et à d’autres disciplines Olympiques.
Les organisateurs de Paris
2024 affirment vouloir promouvoir la parité et la mixité. Au regard de
l’Histoire, l’exemplarité des Jeux se mesurera à la capacité du COJO de
tenir cet engagement en respectant effectivement les principes éthiques
fondamentaux universels définis dans la Charte Olympique. Y figurent notamment
la non-discrimination, y compris de sexe (principe n°6), la neutralité de
la règle 50 (« Aucune sorte de démonstration ou propagande politique,
religieuse ou raciale dans un lieu, site ou emplacement olympique ») et
celle exigée par le serment olympique (« Admis à l’honneur de faire partie du
Comité International Olympique (…) je m’engage (…) à demeurer étranger à
toute considération de race ou de religion (…) ».
Or deux pays, l’Iran et
l’Arabie Saoudite, soumettent la participation des femmes aux compétitions
internationales à des considérations extra-sportives en totale contradiction
avec les termes et l'esprit de la Charte Olympique : seules les
disciplines jugées « coraniques » leur sont autorisées, mais à la
double condition que les athlètes soient couvertes de la tête aux pieds et
qu’elles ne participent qu’à des épreuves non-mixtes. Ces oukases archaïques
sont l’expression publique et humiliante de l’apartheid imposé par des
régimes politiques à leur population : ici apartheid sexuel, aussi
rigoureux que l'avait été l’apartheid racial en Afrique du Sud.
Rien ne justifie que le CIO
tolère ces graves infractions aux principes essentiels de l'Olympisme.
Nous demandons au Président
du COJO Paris 2024 d’alerter le Président du CIO sur le caractère incompatible
avec la Charte Olympique de l’apartheid sexuel alors même que le CIO a, dans
son agenda 2020, inscrit parmi ses priorités la promotion de l’égalité des
sexes et l’accroissement des équipes mixtes, priorités que le COJO a également
fait siennes.
Il est vital de saisir l’occasion des JOP 2024 pour
réaffirmer auprès de la Génération 2024 et plus largement auprès de l’ensemble
des sportifs, femmes et hommes, les règles et principes universels inscrits
dans la Charte Olympique. Parmi ceux-ci, la règle de neutralité
interdisant d'afficher toute affiliation politique ou religieuse, qui garantit
la paix et le respect entre des jeunes venus du monde entier.
Si
vous approuvez ce texte, SIGNEZ LA PETITION
Soutenue
par :